LE BISPHENOL A … BOIRE ET A MANGER
(Reçu de Catherine Declis avec l'autorisation du Président du conseil scientifique du CRIIGEN, Monsieur Séralini, quant à la parution de leurs documents )
Le Bisphénol A constitue un danger pour la santé, notamment chez les femmes enceintes, les foetus ou les nourrissons.
Le bisphénol A a été très étudié dans les années 1930 au cours de la recherche d'oestrogènes de synthèse. Le bisphénol A (BPA) est utilisé à l'heure actuelle comme monomère pour la fabrication industrielle par polymérisation de plastiques de type polycarbonate et de résines époxy.
C'est une substance chimique employée massivement dans la fabrication des plastiques (boites de conserves, biberons, cannettes de boissons...)
Il est connu pour s'extraire des plastiques spontanément à très faible dose, et plus significativement s'il est nettoyé avec des détergents puissants ou utilisé pour contenir des liquides à hautes températures.
Des études ont déterminé que la principale source d'exposition des nouveau-nés et des nourrissons se produit lorsque le biberon de polycarbonate est exposé à une température élevée, et lorsque le bisphénol A, imprégné dans le revêtement des boîtes de préparation pour nourrissons, migre dans la préparation liquide.
En France en 2008, il est présent dans 90% des biberons qui pour la plupart passent ensuite en four micro ondes...
Il peut être accumulé dans les tissus gras.
La contamination humaine se fait essentiellement par ingestion mais un passage par les voies respiratoires (incinération des déchets) ou la peau est possible.
Le placenta ne protège pas l'embryon de l'exposition au bisphénol A.
Extraits du rapport publié par le CRIIGEN, (Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie génétique) réalisé sous la direction du Pr. Gilles-Eric Séralini de l’Institut de Biologie de l’Université de Caen
« Il parait dangereux aujourd’hui pour la santé humaine de continuer à utiliser le BPA en particulier dans les emballages à contact alimentaire, de plus son utilisation dans l’industrie devrait être interdite. L’exposition des nourrissons et enfants au BPA devrait être réduite au plus vite, car ils font partie des personnes les plus sensibles face aux perturbations endocrines, par leur plus faible poids, mais aussi par le fait qu’ils soient en croissance. »
« La littérature scientifique publiée sur l’exposition au BPA, à de faibles doses, de l'humain et des animaux par rapport aux études du mécanisme in vitro révèlent que l'exposition humaine aux BPA est dans la fourchette biologiquement active dans plus de 95% des cas. De plus, les études menées ces 20 dernières années ont permis la détection du BPA dans de nombreux autres fluides corporels tels que le lait des femmes, le sérum, la salive, les urines, le fluide amniotique, et le sang du cordon ombilical. ».
Le Canard Enchaîné Canadien dénonçait en 2008 un conflit d'intérêt en faisant remarquer que de nombreux membres du comité d'experts de l'AFSSA (agence française de sécurité sanitaire des aliments ayant communiqué le 13 novembre 2008 que l'exposition des nourrissons au Bisphénol A est largement inférieure à la dose journalière tolérable et ce, même en cas de chauffage au micro-ondes) étaient également employés par l'industrie du plastique.
Au fil du temps, ce produit chimique s'accumule dans les eaux...
A suivre…
Nouveau rapport du CRIIGEN sur le bisphénol A - février 2009
Toxicité sur les mammifères et les humains du bisphénol A (BPA)
Il parait dangereux aujourd’hui pour la santé humaine de continuer à utiliser le BPA en particulier dans les emballages à contact alimentaire, de plus son utilisation dans l’industrie devrait être interdite. L’exposition des nourrissons et enfants au BPA devrait être réduite au plus vite, car ils font partie des personnes les plus sensibles face aux perturbations endocrines, par leur plus faible poids, mais aussi par le fait qu’ils soient en croissance. La réglementation actuelle ne tient pas assez compte des perturbations endocrines pour autoriser et fixer les limites d’utilisation d’un produit, car c’est la toxicité aigüe qui est principalement étudiée.
La vieille école de la toxicologie prend essentiellement comme preuve de toxicité l’épidémiologie et le dépassement des doses journalières admissibles. Ces critères sont insuffisants car tout d’abord l’épidémiologie n’est pas assez pertinente pour la connaissance des effets à long terme, avec bioaccumulation des polluants et effets combinés. D’autre part, les doses journalières admissibles et les seuils n’ont pas de sens scientifique absolu s’ils ne tiennent pas compte du temps et de la fréquence des expositions, ni des autres polluants, ou de l’âge, du sexe et de la sensibilité des personnes exposées. Ces paramètres devraient être pris en compte avant l’autorisation des produits chimiques. C’est l’objet de la réglementation REACH qui n’est pas encore appliquée vraiment. Dans l’attente et dans le cas du BPA, la controverse est forte entre scientifiques indépendants (détaillant de nombreux effets néfastes du BPA sur la santé humaine), et scientifiques ayant un rattachement plus ou moins important avec les entreprises.
Le CRIIGEN rappelle par ailleurs les recherches de l’équipe du Pr. Séralini qu’il a soutenues, et qui ont été publiées en 2007 dans une revue scientifique internationale sur les effets combinés des principaux polluants, et notamment du BPA à faibles doses en combinaison avec des pesticides et le produit industriel nonylphenol : Benachour et al. Tox. Appl. Pharmacol. 222, 129-140 (2007).
Ce nouveau travail indépendant (2009, téléchargeable www.criigen.org )a été réalisé par Emilie Clair sous la direction du Pr. Gilles-Eric Séralini à l'Université de Caen en France. Il a été soutenu par le CRIIGEN. Les Fondations pour une Terre Humaine et Denis Guichard sont aussi remerciées.
Source http://www.criigen.org/content/view/240/1/
Rapport du CRIIGEN
http://www.criigen.org/images/stories/LesOGM/Sante/bisph%E9nol%20a-2009.pdf
Pétition cyberacteurs à l’attention de Madame Bachelot qui a obtenu plus de 5 500 signatures en moins de 24 heures
http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=380